L’arme du discrédit
Il est fréquent de voir que des penseurs originaux sont traités a priori par l’arme du discrédit, ce qui permet d’éviter d’avoir à même examiner ce qu’ils pourraient contribuer.
C’est arrivé à Sartre, à qui on reproche (par exemple dans la page de Wikipédia qui lui est consacrée) son attitude sous l’occupation. C’est arrivé à Rancière qu’on traite de stalinien pour éviter d’avoir à examiner sa critique de la démocratie électorale, et ses propositions de recours au tirage au sort. C’est encore Piketty, à qui on renvoie encore et toujours les avatars de ses violences conjugales sur Aurélie Filipetti. Les cas sont nombreux, les motifs utilisés divers.