Tribune EELV : “l’Europe n’est pas qu’un idéal, elle est aussi une nécessité”

“Pour les écologistes, l’Europe n’est pas qu’un idéal, elle est aussi une nécessité, une échelle d’action nécessaire pour surmonter les défis de notre siècle.” Cette tribune nous a été envoyée par EELV Hors de France.

Au lendemain de la journée de l’Europe, nous, écologistes, Françaises et Français de l’étranger, candidat.e.s aux élections législatives sur le territoire européen et citoyen.ne.s engagé.e.s, militons pour une Europe forte, unie et plus intégrée, reflet des valeurs portées par notre Nouvelle Union Populaire, Écologiste et Sociale (NUPES).

Pour les écologistes, l’Europe n’est pas qu’un idéal, elle est aussi une nécessité, une échelle d’action nécessaire pour surmonter les défis de notre siècle.

L’Europe de l’État de droit

L’accord qui a été conclu permet d’aller chercher des victoires essentielles tout en renforçant la construction européenne dans le cadre de l’Etat de droit. Il ne peut y avoir de libertés prises avec le cadre européen et la primauté du droit de l’Union sera respectée.

Notre programme vise évidemment le maintien de la France dans les traités, le maintien dans l’euro et le tout sans affaiblissement de l’UE, avec une réorientation de celle-ci.

Nous refusons les compromissions de la Présidence française actuelle avec les pays transgressant les règles de l’État de droit européen (Pologne, Hongrie).

Notre accord parle de certaines désobéissances : celles-ci sont d’une part courantes, acceptées et pratiquées actuellement, aussi par la France, en général pour proposer une moins-disance. Comme le gouvernement actuel qui désobéit aux règles européennes sur la protection des oiseaux afin de favoriser toujours plus les intérêts particuliers de quelques lobbies plutôt que de préserver la biodiversité en France et en Europe dans l’intérêt général européen.

Ainsi s’explique l’émoi des tartuffes de l’Europe ultralibérale : ce n’est pas l’Union Européenne que notre rassemblement menace, mais bel et bien leur domination sur la construction de l’Europe que nous dérangeons. C’est évidemment très différent. Elles et eux l’ont parfaitement compris. Nous formons donc le vœu que toutes les Européennes et Européens de cœur et de raison le comprennent également. Si nous nous saisissons de l’opportunité historique qui nous est offerte, nous serons en mesure de jouer un match décisif pour l’avenir de l’Europe.

“Quelle Europe voulons-nous ?”

Nous souhaitons progresser vers une Europe au service du climat et de la justice sociale. Quand par exemple nos eurodéputé.e.s votent contre la Politique Agricole Commune, ce n’est évidemment pas pour dire qu’il n’en faut pas, mais parce que son orientation est productiviste et libérale. Quand par exemple les eurodéputé.e.s de Renaissance votent le 28 avril 2022 pour le chalutage en zone maritime protégée, il nous apparaît primordial que la France maintienne l’interdit.

Depuis peu, les consciences bougent en Europe. Les règles austéritaires sont abandonnées et l’idée de défense européenne progresse. C’est un moment politique qu’il nous faut saisir pour faire progresser le projet européen. Il nous faut arracher des victoires et réorienter l’Union, aussi pour la sauver. Le Traité environnemental que nous souhaitons permettra de soumettre toutes les lois à l’impératif de la préservation de la planète. Avec les écologistes désormais au pouvoir dans plusieurs pays européens, nous pourrons faire progresser ce beau projet à partir du mois de juin.

Nous voulons porter cette volonté politique pour que les règles européennes répondent avant tout aux besoins des personnes et non pas ceux du marché. Nous assumons vouloir rompre avec la logique austéritaire et la règle d’or du Pacte budgétaire européen (article 3 du TSCG = le déficit structurel ne devra pas dépasser 0,5% du PIB pour les pays dont la dette publique excède 60% du PIB).

D’ailleurs, la crise du COVID puis la guerre en Ukraine ont balayé d’un coup toutes ces règles dont on nous disait qu’y renoncer déclencherait l’apocalypse. L’Europe a dû adopter, à la hâte, des mesures que nous préconisions en vain depuis des années. Si le réel, c’est lorsque l’on se cogne, les libéraux ont le front constellé de bosses. A l’épreuve des crises, les critères de stabilité, la réduction des dépenses publiques, bref, toutes ces fadaises jadis élevées au rang de Loi des lois se sont révélées incapables de répondre aux chocs successifs auxquels notre continent est confronté.

Clairement, nous assumons de souhaiter investir : le développement des énergies renouvelables, l’atteinte de l’autonomie énergétique. Nos plus grosses dépenses sont financées par des réformes fiscales, d’autres nécessitent une augmentation de la dette promettant un retour sur investissement élevé, aussi en matière de sécurité et de paix.

C’est notre vision d’un projet européen démocratique, écologiste et social qui est le meilleur rempart face à la montée de l’extrême droite. L’essor des identitarismes s’est trop souvent nourri des effets des politiques néolibérales de la Commission et des conservateurs, qui cassent les secteurs publics tout en autorisant le dumping fiscal et social.

Europe des citoyen.ne.s et non du marché

L’engagement de la NUPES est clairement européen. Aucun gouvernement n’est en capacité seul de faire face au défi écologique. Pour le surmonter, nous avons besoin de coordonner nos forces. L’Union européenne est un outil inespéré pour agir.

Nous faisons le choix résolu de réorienter l’Europe vers la transformation écologique, sociale et démocratique. Nous prenons acte des difficultés de l’UE actuelle, notamment due à l’orientation purement libérale de ses traités et aux exceptions de moins-disance écologique, sociale et démocratique autorisées par celles-ci et le gouvernement français.

L’alliance NUPES permet un aggiornamento pro-européen: la France, et notamment sa part progressiste, est de retour pour peser sur le destin de l’Europe. Notre constance et notre cohérence payent: parce que les écologistes ont maintenu contre vents et marées une position pro-européenne critique, nous avons permis que la pièce retombe du bon côté.

Avec une majorité NUPES, avec des élu.e.s écologistes, vous faites le choix d’une réorientation sérieuse de la politique européenne. Du 27 mai au 1er juin par internet et le 5 juin dans votre bureau de vote, dès le premier tour votez NUPES, votez écologiste !

Signataires :

Candidat.e.s et suppléant.e.s EELV aux élections législatives 2022 :

Renaud Le Berre, candidat NUPES sur la 5ème circonscription des Français.es établi.e.s hors de France : Péninsule ibérique, Andorre et Monaco.

Charlotte Minvielle, candidates NUPES sur la 3ème circonscription des Français.es établi.e.s hors de France : Europe du Nord.

Catherine Libeaut, suppléante de la candidate NUPES sur la 4ème circonscription des Français.es établi.e.s hors de France : Benelux.

Mathilde Ollivier, suppléante de la candidate NUPES sur la 7ème circonscription des Français.es établi.e.s hors de France : Europe centrale et orientale.

Oussama Laraïchi, suppléant de la candidate NUPES sur la 1ère circonscription des Français.es établi.e.s hors de France : Amérique du Nord.

Elu.e.s et responsables politiques EELV en Europe :

Florian Chiron, ancien élu consulaire Europe écologie – Les Verts en Allemagne, élu municipal Grünen à Francfort, coordinateur Europe écologie – Les Verts pour l’Allemagne et l’Europe Centrale.

Alexandre Chateau Ducos – élu CFE et AFE – Co-secrétaire EELV Hors de France – Luxembourg

Margaux Isler – élue CFE EELV – Suisse

Frederic Supiot – délégué consulaire – Belgique

Marie-Ange Amico – élue CFE EELV – Italie

Stéphan Maigné – élu CFE EELV et président du Conseil Consulaire de Berlin – Allemagne

Léa Charlet – élue CFE EELV – Belgique

Rémi Vazeille – élu AFE et CFE EELV – Royaume-Uni

Aude Guichard – élue CFE EELV – République Tchèque

Frédéric Chauveau – élu AFE et CFE EELV – Pologne

Audrey Leclerc – élue AFE et CFE EELV – Allemagne

François Ralle Andreoli – élu AFE et CFE EELV – Espagne

Frédéric Zucco – élu CFE EELV – Allemagne

Oriane Petit – déléguée consulaire EELV – Allemagne

Guilhem Kokot – élu AFE et CFE EELV – Suisse

Benoit Marin Cudraz – élu AFE et CFE EELV – Irlande

Rémi Orsier – délégué consulaire EELV – Suisse

Stéphanie Lepczynski – Déléguée consulaire – Belgique

Pierre Choraine – élu CFE EELV – Italie

Olivier Pascal – élu CFE EELV – Allemagne

Elu.e.s et responsables politiques EELV dans le reste du monde :

Ramzi Sfeir – élu CFE EELV Vice-Président de l’AFE – Canada

Marc Boulnois – membre du bureau EELV Afrique australe, orientale, centrale et Océan Indien – Madagascar

George Cumbo – élu CFE EELV et président du Conseil Consulaire de Port-Vila – Vanuatu

Caryl Gervereau – élu CFE EELV – Maroc

Géraldine Guillemot-Peacock – élue CFE EELV – Nouvelle-Zélande

Pierre-Yves Dupuis – élu CFE EELV – Hong Kong et Macao

Cécile Lavergne – élue AFE et CFE EELV – Colombie

Frédéric Laplace – élu CFE et président du conseil consulaire de São Paulo – Brésil

Xavier Goergler – élu CFE EELV et président du Conseil consulaire de La Havane – Cuba

Jérôme Guillot – élu CFE EELV – Argentine

Jean-Baka Domelevo Entfellner – élu AFE et CFE EELV – Kenya